En 2018, grande tendance de la conversation sur le web, si chère à acti, on s’attache à miniaturiser ! Le monde digital mute vers des approches micro, nano ou pico.
Mobiles, intelligence artificielle, recherche vocale, réseaux sociaux, tout a été fait ces dernières années pour raccourcir l’espace temps. Notre cerveau reptilien s’est adapté ; il ne supporte plus le temps et les délais qui s’allongent : les séries TV sont passées de 52mn à 42mn… Dans les SMS, on est passé du texte aux émoticons ; l’attention positive est tombée de 3mn à 1mn20 pour une vidéo YouTube… Ce contexte d’attention fractionnée oblige à revoir le parcours UX et à métisser toutes les interfaces virtuelles et naturelles.
Google a initié le mouvement en focalisant ses prises de paroles et ses initiatives autour des micro-moments ainsi que de la recherche vocale. L’enjeu est même clair pour les annonceurs : ils ont l’obligation tacite de se conformer et de se soumettre aux règles imposées par Google sous peine de ne pas être « identifiés » par les principaux outils de recherche et de reconnaissance textuelle et vocale que Google a développés.
Le monologue a donc cédé la place au dialogue, sous la forme d’une succession de phrases réduites. Dans les réseaux sociaux, si Twitter a paradoxalement doublé son volume de caractères, tous les autres acteurs cherchent à miniaturiser et à dé-littéraliser les modes de communication (de langage ?) en intégrant les gifs animés, la vidéo ou encore les émoticons. Vers la fin de l’écriture ? En tout cas, pour certains, l’évolution est à son paroxysme avec des contenus courts ET éphémères avec les stories de Snapchat et Instagram notamment. Il n’y avait déjà plus d’encre… on supprime désormais la trace.